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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/106

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LE JOURNAL

qui trop souvent à notre époque justifient comme à plaisir les griefs qu’on formule contre eux. Vous êtes parmi ceux sur lesquels se portent tous les regards, toutes les convoitises, toutes les haines, ceux dont on épie avec un soin méchant, les moindres actions, les moindres gestes. Comme tels, vous devez donner l’exemple des vertus chrétiennes qui sont en vous et que vous développerez avec ardeur.

« C’est donc une mission sainte, j’allais dire un apostolat, que vous avez à remplir dans le monde, et vous la remplirez, cette mission sacrée, parce que vous êtes entourés de personnes qui vous y aideront, parce que, vous mêmes, possédez ce qu’il faut pour la mener à bien.

« Vous, Monsieur, si jeune que vous soyez, vous vous êtes déjà, par votre travail et par votre intelligence, placé au rang des sommités de l’industrie française. Faire l’éloge de votre carrière, si courte encore et déjà si remplie, ce me serait long et difficile et votre modestie m’en tiendrait rigueur.

« Quant à vos vertus, si je les ignorais, un détail qui me frappe suffirait à me les révéler. Je vois se presser tout au fond de ces voûtes