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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/149

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D’UNE FEMME DU MONDE.

contraire, le principe du bien n’est en rien nécessaire à l’existence de l’amour, qui souvent même trouve un aliment dans le fruit défendu.

Et c’est pourquoi je suis heureuse, parfaitement heureuse, et c’est pourquoi mon cœur déborde de joie, et c’est pourquoi j’adresse à Dieu, en ce jour de félicité toute pure, sans nuage, une prière de reconnaissance, puisque, après m’avoir douloureusement éprouvée, il m’a récompensée au-delà de toute espérance !

Paris, 26 juillet.

Des plus petites causes sortent souvent les plus grands effets.

Quand Roger de Clarance m’est venu voir l’autre jour, je n’aurais jamais soupçonné quel heureux changement dans mon existence devait produire l’entretien que nous avons eu.

Paris, 1er août.

Nous partons demain pour Deauville, où M. Grandidier vient d’acheter la villa « Marguerite ».