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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/171

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D’UNE FEMME DU MONDE.

vous entourent et qui vous courtisent. Au moins, faites-moi la grâce de ne me jamais confondre avec eux, de me garder… votre amitié. « La plupart des femmes ne connaissent que les passions ou l’indolence, mais je crois vous connaître assez pour espérer de vous de l’amitié. »[1]. Et puis, retenez bien ce que je vais vous dire : « Si loin que je sois, je serai tout près de vous. À n’importe quel moment, à n’importe quelle heure de votre vie, il vous suffira de dire un mot, de faire un signe et je viendrai. »

Il est parti, et le rêve s’est brisé, où nous marchions tous deux.

Deauville, 22 août.

Une pluie fine et glacée ne cesse de bruiner depuis cinq jours. La jolie pluie normande ! La mer est mauvaise ; les courses sont gâtées ; j’y suis allée deux fois. Je m’ennuie à mourir.

  1. Voltaire. Lettre à Madame la Présidente de Bernières.