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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/271

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D'UNE FEMME DU MONDE.

— Raymonde, écoutez ce que je vais vous dire. On peut, jusqu’à un certain point, préparer l’avenir. On peut modifier le présent : on ne change rien au passé.

Je l’ai supplié de s’expliquer clairement, de me dire toute sa pensée :

D’abord il n’a rien répondu, puis il a dit :

— Sachez seulement que je vous aime et que je vous aimerai toujours, toujours plus, quoiqu’il arrive.

J’ai passé ma journée à pleurer comme aux jours les plus sombres de ma pauvre vie.

Paris, 27 juillet.

Cette nuit, j’ai veillé le corps de mon mari.

J’ai prié pour lui.

Que Dieu lui pardonne !

Paris, 28 juillet.

Ce matin, au milieu d’une grande affluence, a eu lieu l’enterrement.

Mon état de santé m’a dispensée d’y assister.