Raymonde, tu es vieux jeu. Pour avoir des enfants !… Ha ! ha !… Mais on n’a plus d’enfants, ma chère !
— Allons donc !
— C’est une façon de parler. Je veux dire que c’est très mal porté d’en avoir. Non, je ne veux pas d’enfants et je n’en aurai pas.
— As-tu consulté Monsieur ton futur mari ?
— Non, mais j’ai pour le convaincre de tels arguments que je suis bien certaine de le voir sur ce chapitre partager mes idées.
— Jacqueline, mais c’est effrayant tout ce que tu me racontes-là !
— Ah ! c’est sûr qu’on ne te parlait pas comme ça au couvent. Aussi, cette idée qu’a eue ta famille de te cloîtrer là-dedans ! Moi, je sais bien, quand j’aurai une fille, que…
— Mais tu viens de dire que tu n’en auras jamais, d’enfants !
— C’est vrai, mais enfin si… je ne sais pas, moi… si… enfin si un beau matin je me réveillais mère d’une petite fille, eh bien ! ce n’est pas au couvent que je la mettrais.
— mais alors, dis-moi, si telles sont tes théories sur le mariage, que t’offre-t-il donc de si séduisant ?