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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/150

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L'HOMME QUI A DÉCOUVERT SON MOI

lumière, la tige qui poussait, poussait sans s’épanouir, a fleuri.

Que ceux qui n’ont pas compris s'arrêtent!...
Qu'ils n’aillent pas plus loin. Je le leur défends !.…
Ce serait profaner le sanctuaire dont je veux n’entr'ouvrir la porte qu'aux autres, connus ou inconnus, qui ont souffert, ou qui souffrent, ou qui sont dignes de souffrir, à mes amis.

III

Mon bonheur est d'essence délicate, puisqu'il est issu de la souffrance. Il est parfait, en ce sens du moins que je n’imagine point pour l'instant qu’il puisse être supérieur.

C'est l'avis de Lariane, qui se pencha sur ma détresse, qui se mêle aujourd’hui à ma joie, et qui me connut bien avant que je me connusse.

Lariane n'est point tout simplement semblable à l’une de celles que rêvent les imaginations vulgaires : elle est trop complexe pour la plupart,