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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/174

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L'HOMME QUI A DÉCOUVERT SON MOI

XXIV

Les ruines s’abattent, successives et combinées, sur moi, comme des corbeaux sur un cadavre. C’est un merveilleux concert de catastrophes : rien ne détonne en cette unité d’infortunes. Ruine matérielle, ruine morale ! J’écoute patiemment Lariane qui me les apprend, avec cette délicatesse qu’ont les doigts de la femme à toucher une plaie.

Et tandis qu’elle parle, j’encense tout au fond de mon âme mon Égoïsme et mon Orgueil, mes deux divinités, grâce auxquelles je porterai l’épreuve, et d’autres encore, et toutes celles possibles.

XXV

Ma douleur est un temple où je suis en paix.

La Douleur est un présent magnifique de la destinée : elle exalte l’Égoïsme, et développe la Sensibilité.