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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/175

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LES OPALINES

La Nature devient comme un écho de votre âme, ou mieux comme un miroir. — Je me regarde en elle.

Si les hommes n’étaient point insensés, c’est à la Douleur qu’ils élèveraient des autels : elle purifie, elle magnifie. Elle grandit l’Homme de tout ce qui lui manquait pour s’atteindre.

XXVI

Depuis quelques jours j’observe Lariane : elle me paraît préoccupée. Je ne la soupçonne pas de se tourmenter de notre destin : ce serait lui faire gravement injure. À moins que sa sensibilité, traînant comme un manteau par terre, ne s’accroche encore aux ronces et ne gêne ainsi, par à-coups, l’ascension de son Égoïsme vers le dégagement absolu.

Oui, peut-être sa sensibilité, au lieu de n’être qu’une servante, parle-t-elle en maîtresse.