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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/178

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L'HOMME QUI A DÉCOUVERT SON MOI

XXXIII

Son secret a éclaté.

« Je suis jalouse de ton orgueil ! Il a pris ma place dans ton cœur ! »

Ce cri a retenti en moi douloureusement. J’ai compris la détresse de Lariane et la cause de cette détresse. Nous avons commis la faute de nous séparer un instant : notre développement commun en fut affecté, et aujourd’hui nous ne sommes plus de plain-pied.

Reprenons commerce. Mais comment ?

Lariane m’en suggère le moyen. Sa tête est dans le creux de mon épaule : son chagrin s’y tasse. — C’est par la Sensibilité que nous réintégrerons notre Amour.

Mon Égoïsme-Bonté s’ouvre comme un épanouissement. Je pleure. Je pleure sur moi : sa douleur n’est-elle pas la mienne, et si je pleure