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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/179

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LES OPALINES

sur la mienne, n’est-ce pas sur la sienne que je pleure.

Et je lui dis :

« Nous reprendrons, côte à côte, le sentier qui monte au flanc de la montagne, et que nous gravissions d’un pas incessant. »

Et je lui dis encore :

« Quand on mélange deux essences parfumées, elles ne sont plus qu’un parfum : nos deux Égoïsmes mélangés, tel sera notre amour. »

Ses yeux s’illuminent :

« Oh ! oui, s’écrie-t-elle, je sais ce que tu veux dire ; je le sens. Tu seras moi et je serai toi, et tu m aimeras en toi comme je t’aimerai en moi ! »

Et elle ajouta :

« Et plus jamais nous ne nous quitterons ! N’est-ce pas un crime que de jeter au vent des heures qui sont si courtes ! »