Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168
LES OPALINES
sur la mienne, n’est-ce pas sur la sienne que je pleure.
Et je lui dis :
« Nous reprendrons, côte à côte, le sentier qui monte au flanc de la montagne, et que nous gravissions d’un pas incessant. »
Et je lui dis encore :
« Quand on mélange deux essences parfumées, elles ne sont plus qu’un parfum : nos deux Égoïsmes mélangés, tel sera notre amour. »
Ses yeux s’illuminent :
« Oh ! oui, s’écrie-t-elle, je sais ce que tu veux dire ; je le sens. Tu seras moi et je serai toi, et tu m aimeras en toi comme je t’aimerai en moi ! »
Et elle ajouta :
« Et plus jamais nous ne nous quitterons ! N’est-ce pas un crime que de jeter au vent des heures qui sont si courtes ! »