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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/181

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LES OPALINES

XXXV

Cette fois, l’automne s’est abattu sur les bois.

Et c’est une fête des yeux que ces rouilles diverses dont se gamment les feuillures.

Lariane m’a dit :

« Chaque année la Nature vieillit et meurt, et chaque année la Nature s’éveille ! Mais nous, nous ne connaissons point le printemps qui succède à l’automne !… Et c’est dommage !… Comme il serait doux, ce printemps ! »

J’ai regardé Lariane : elle a tout au coin de l’œil un petit sillon que je ne lui savais point.

XXXVI

Cadet, ce matin, jouait avec des feuilles mortes.

Et je lui ai dit :

« Cadet, laisse ces feuilles mortes ! »

Je lui ai dit cela, comme je lui aurais dit :

« Cadet, ne me griffe pas. »