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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/183

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LES OPALINES

Lariane, tandis que nous marchions, m’a rappelé des émotions d’autrefois, des émotions de ciel bleu, en Italie, des émotions de chaleur sur des lacs qu’on croirait faits pour le bonheur des yeux, des émotions de toutes sortes.

Et elle les effeuillait, toutes ces émotions, comme s’effeuillaient les peupliers sous lesquels nous marchions.

Et elle se tut, et nous continuâmes de converser ensemble.

Nous ne sommes rentrés que très tard dans la soirée, si tard que le garde en était inquiet. Nous avions oublié l’heure du repas.

XXXIX

Ce matin nous avons pris la route qui mène à la gare. Une voiture nous suivait portant nos bagages. Le ciel traînait à hauteur du faîte des arbres.

La petite gare, dépouillée de ses fleurs, était mi-