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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/184

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L'HOMME QUI A DÉCOUVERT SON MOI

sérable comme une vieille femme sans vêtement.

Lariane disait :

« Te rappelles-tu quand nous voyagions, el que nous étions presque des enfants. Voilà qui est fini ! »

Et j’ai répété :

« Nous ne connaissons point de printemps qui succède à l’automne ! Comme il serait doux, ce printemps ! »

« Il te faudra changer ta coiffure, m’a dit Lariane, car tes cheveux tombent ! »

XL

La cure d’égoïsme est finie. Puissions-nous en recueillir des fruits.

Le train nous emporte vers Paris, vers le tourbillonnement des intérêts mesquins, où il va falloir s’agiter. Cadet, qui regrette les feuilles mortes et ne veut point rester dans son panier, se promène sur la banquette, et de temps à autre jette un regard sévère par la portière.

J’ai regardé Lariane, et je me suis vu dans ses