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Opus novum de proportionibus[1]. Toute la Mécanique contenue en ces deux ouvrages porte, encore reconnaissable, la marque de Léonard.

Entre la Statique de Léonard et la Statique de Cardan, la concordance est incessante ; la seconde n’est guère qu’une rédaction mieux ordonnée de la première ; mais il serait oiseux de nous appesantir sur cette concordance ; la lecture des pages qui vont suivre la fera clairement apparaître.

Comme on le verra au Chapitre IV, Léonard de Vinci et Cardan ne s’accordent pas moins exactement en ce qui touche l’impossibilité du mouvement perpétuel.

L’harmonie entre eux est parfaite au sujet des principes de la Dynamique ; et elle est d’autant plus significative que leurs opinions sur diverses questions de Dynamique ont une forme très particulière que l’on ne trouve guère chez leurs prédécesseurs ou leurs contemporains.

Nous espérons qu’il nous sera donné, quelque jour, de

  1. Hieronymi Cardani Mediolanensis, civisque Bononiensis, philosophi, medici et mathematici clarissimi, Opus novum de proportionibus numerorum, motuum, ponderum, sonorum aliarumque rerum mensurandarum, non solum geometrico more stabilitum, sed etiam variis experimentis et observationibus rerum in natura, solerti demonstratione illustiatum, ad multiplices usus accommodatum, et in V libros digestum..... Basileae, ex. officina Henricpetrina, Anno Salutis MDLXX, Mense Martio.