Ainsi bastarde elle n’a point d’espoir
D’estre pourveüe et son dot recepvoir,
Et comme estant enfant illegitime
Excluse elle est d’avoir sa légitime :
C’est une loy de Solon ancien
Et des Rommains et de Justinien,
Laquelle aussi, comme je pense, tiennent
Les Dieux d’en haut desquelz toutes loix viennent.
Tu vois, Neptune, aux discours à toy faictz,
Comme sans blâme on peult faire la paix
Et que Coquard doibt par nostre sentence
De Jupiter obtenir l’alliance.
Eh quoy ! Thetis, qui se faict renommer
Dessus les Dieux commandans en la mer,
Et qui les Dieux touche de parentaige,
Ne desdaigna de prendre en mariaige
Un mortel homme, un homme qui n’estoit
Pareil à elle et ne la meritoit,
Et tous les Dieux ses nopces celebrerent
Et Apollon et les Muses chanterent
Le doux lien, le mariage doux
Joignant Thetis et son mortel espoux.
Or bien, Genin, sans plus longue dispute,
Que soit la paix, comme tu veux, conclute,
Et pour fonder entre nous amitié
Soit ton Coquard à Jupin allié.
Mais jurez-moy que la paix accordée
Sera sans fraude entierement gardée.