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Page:Pierre Le Loyer - La Néphélococugie, édition de 1869.djvu/52

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la comédie

M’apprivoysoient et avoient bien le soing
De me porter quand il estoit besoing :
Et quand j’estois perché un peu sur elles,
Souple et dispos je dressoys mes deux ailles,
Mais maintenant que je debviens chenu,
Je suis aussi tout pantoys devenu.

Genin

Ô Dieux puissans ! à quelles troupes fortes
Viennent icy Cocus de toutes sortes,
Gras, amaigris, gresles, carrez et rondz,
Grandz et petitz, trappus, menus et longs,
Noirs, pers, tannez, cendrez, routes et garres,
Jaunes, blancs, roux, marquetez et bizarres :
De leur haut vol en long ordre espaissy,
Ilz vont rendant tout le Ciel obscurcy,
Et de leurs cris tout ce boys s’en estonne,
L’air retentist et Echon en résonne.

Cornard

Ilz sont prochains, et à les voir crier,
Il sembleroit qu’ilz vueillent déplier
Contre nous deux leur rage et leur audace ;
Plus ilz sont près, plus j’entendz leur menace.
Et plus je voy qu’ilz regardent sur nous.

Chœur

Que vous plaist-il, Sire, que voulez-vous ?
Nous voyci prestz tous ensemble de faire
Ce que verrez qui vous soit nécessaire.

Jean Cocu

Non pour moy seul, mes subjectz, seullement,
Ains pour vous tous, et moy esgallement,
Je vous ay faict assembler pour vous dire
Ce qui concerne au bien de nostre Empire.