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une descente au monde sous-terrien

gens que vous recherchez. Je m’offrirai aussi à vous aider dans votre tâche, et je puis vous y aider grandement. Je vais plus loin ; sans moi vous ne pourriez rien faire. Mais, c’est à une condition : que rien de ce qui va se dire maintenait ne dépassera les limites de ce salon ; que vous le considérerez comme un secret de vie et de mort, et que rien ne pourra jamais vous l’arracher des lèvres. Il le faut ainsi pour éviter l’incursion des hommes dans un domaine jusqu’à présent inconnu d’eux, et pour empêcher une guerre si affreuse que notre planète n’en aurait encore jamais vu de semblable, elle qui a déjà bu tant de sang. Puis-je compter sur votre absolue discrétion, sur une discrétion qui dure entière jusqu’à votre mort, et même après ?

— Vous avez ma parole de gentilhomme, dit Jean Kerbiquet.

— Vous avez ma parole de médecin, dit Andreus Francken.

— Je vous le promets, dit simplement Lhelma.

Congo sortit sur un signe de son maître, et le président commença :

— Merci, dit-il. Je compte sur vous. Sachez donc que ce que vous avez appris, ce que les savants croient, ce qu’ils publient sur la conformation intérieure de notre planète est erroné et faux.

— Oh ! s’écria-t-on de toutes parts.

— Absolument faux. Je suis probablement le seul homme qui, à l’heure actuelle — car je suis un homme pareil à vous, Messieurs — connaisse l’exacte vérité des choses. Et si je la connais, je me hâte de l’ajouter, ce n’est pas que j’ai été plus