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une descente au monde sous-terrien

le président, Kerbiquet, Francken et Lhelma se rendraient par mer, et en compagnie de la suite resté au fond, jusqu’aux îles Fernando-Noronha, et que là aurait lieu la plongée dans la croûte terrestre, par une cheminée connue des Sous-Terriens.

Quand la nuit eut passé, Jean Kerbiquet fit venir Plougonnec et lui dit :

— Patron, je m’en vais en expédition avec M. le président, avec le docteur et avec Mademoiselle Wilhelmine. Il se peut que je sois absent un mois, trois mois six mois, un an, ou même davantage. Vous ne vous en inquiéterez pas. Dès que l’arbre de couche sera réparé, ou avant, si le vent s’élève, vous rallierez les îles Fernando-Noronha, qui sont dans le plein ouest ; vous vous mettrez à l’ancre dans une baie abritée, et vous m’attendrez. Voici la clef de la caisse du bord. Vous en userez pour vos besoins comme vous l’entendrez.

« Vous aurez soin d’une façon toute particulière du passager que nous laissons avec vous. S’il veut aller à terre, vous ne l’en empêcherez pas ; mais vous le ferez accompagner pour qu’il ne lui arrive rien.

« Quant au prisonnier… »

Ici, Plougonnec rougit violemment, et fit tourner son bonnet dans ses doigts avec plus de vitesse. Kerbiquet ne s’en aperçut pas.

— Quant au prisonnier, comme nous ne pouvons pas le garder indéfiniment, comme d’ailleurs, nous n’en avons pas le droit, vous trouverez sur mon bureau, dans ma chambre, la plainte que j’ai formée contre lui à l’adresse des autorités