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une descente au monde sous-terrien

— C’est à prendre ou à laisser !

— Misérable !… bandit !… hurlait maintenant le petit Chinois, incapable de maîtriser sa fureur, et qui se sentait prêt à tomber dans une attaque de nerfs.

Mais Johann Wurtzler, glacial, tira un revolver de sa poche.

— Je vous ai déjà dit que je n’aime pas à être injurié. Traitons ou ne traitons pas, mais cessez de crier, ou je vous abats comme un mauvais chien que vous êtes.

Van Ah Fung, calmé par le danger que son accès de colère venait de lui faire courir, dit :

— Cinq mille francs, soit. Parlez.

— Après, répondit Wurtzler.

— Après quoi ?

— Après que j’aurai touché. À partir d’aujourd’hui, tout se paie d’avance.

Malade de rage, le Chinois donna cinq mille francs, qu’il n’osa même pas accompagner d’une insulte. Le mécanicien les empocha, puis dit :

— L’arbre de couche du Pétrel est cassé. Le navire est immobile, par calme plat à vingt milles dans l’est.

Il raconta complaisamment, avec force détails, ce que nous savons déjà, la découverte de l’homme à la mer, l’arrivée à bord du président de la République centrale, etc., etc. Puis il ajouta que, pendant toute la conversation secrète de l’homme aquatique, de Wilhelmine, de Kerbiquet et du docteur Francken, il avait été caché derrière une tenture du salon, et qu’il n’en avait pas perdu un mot. Il connaissait donc, et le projet de départ pour une expédition sous la terre, et le point