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une descente au monde sous-terrien

quence, je propose qu’une troupe de vingt à trente Sous-Terriens, conduite par un de nous, quitte les radeaux et s’en aille à la découverte, cherchant des renseignements sur les points que je viens d’exposer. Cette troupe ne devra s’avancer que très prudemment, ne se laisser voir que le moins possible, et s’armer de poignards empoisonnés. Elle se dispersera en arrirant à une courte distance de terre ; chaque éclaireur sera chargé d’une partie de l’inspection déterminée à l’avance, et un lieu de ralliement sera donné à la reconnaissance par son chef ainsi qu’une durée maxima pour l’investigation. Je me propose pour conduire cette reconnaissance.

— L’idée est pratique et doit donner de bons résultats, répondît Francken, mais je demande à prendre le commandement de la troupe d’éclaireurs aux lieu et place du capitaine Kerbiquet. Il peut se passer ici, pendant l’absence de cette troupe, tels événements — une surprise de l’ennemi, par exemple — qui nécessitent la présence d’hommes expérimentés, et vous l’êtes tous deux plus que moi. D’autre part, de deux choses l’une ; ou la reconnaissance, dont nous parlons, ne comporte aucun danger, et alors je m’en tirerai tout aussi bien qu’un autre, ou elle est périlleuse, et si quelqu’un doit y rester, mieux vaut la disparition d’un bavard comme moi que la perte de chefs précieux comme vous. Je me propose pour conduire la reconnaissance.

— Un instant ! dit Phocas de Haute-lignée, en serrant la main du brave petit docteur. Ce que vous avez dit tous deux est excellent ; mais vous oubliez que je suis seul, parmi nous, à connaître les Kra-las. Si l’un de vous part à la tête de la reconnaissance, savez-vous ce qui peut lui arriver, ce qui lui