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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/105

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de france

dance a pu nous nuire ; mais sur bien des points de détail, l’uniformité et la simultanéité du langage tenu ou des démarches faites, ont obtenu plus et mieux que n’auraient pu le langage ou la démarche d’un seul ; dès que l’harmonie est établie, le duo prend une force à laquelle le solo ne saurait atteindre. Maints avantages ont pu de la sorte être réalisés.

Il va sans dire qu’en parlant des fluctuations de l’opinion française en ce qui concerne la Russie, nous avons en vue la partie raisonnable et pondérée de cette opinion. Nous ne songeons ni à ceux qui s’imaginent que le souverain et le peuple Russes sont invinciblement attirés vers la France par une sympathie passionnée, ni à ceux, plus rares, qui prêtent au gouvernement impérial les arrière-pensées les plus noires à l’égard de nos institutions républicaines. Si étranges que puissent paraître les soins dont on entoure, à Saint-Pétersbourg, la carrière militaire du prince Louis Bonaparte, rien ne permet de croire qu’on prépare en lui le président éventuel d’une République monarchisée.