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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/136

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la chronique

grand nombre ; il n’est pas jusqu’aux banquets dont les convives n’aient atteint des chiffres inusités. Si l’on rapproche les uns des autres les programmes de ces fêtes, les cantates, allégories, discours auxquels elles ont donné lieu, on voit que les idées de fraternité et de collectivité dominèrent toutes les manifestations de cette période. Ceci nous amène à considérer quels seront, pour la France, les bénéfices probables de l’Exposition, non pas seulement au point de vue matériel, mais surtout au point de vue moral.

Bénéfices Matériels et Moraux.

Il est de mode aujourd’hui, parmi nos exposants surtout, de se prétendre lésé par le principe même de l’Exposition ; les étrangers, dit-on, viennent prendre nos modèles, les copient ou s’en inspirent et la concurrence s’en trouve dangereusement avivée. Cette critique a pu être justifiée en d’autres temps, alors que la France possédait, notamment pour les industries de luxe, une avance considérable sur la plupart des autres pays ; mais il n’en est plus de même à présent et si les