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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/146

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la chronique

centre de Paris, ils ont eu peur d’aller trop loin dans la voie des innovations ; ils se sont méfiés d’eux-mêmes et se sont souvenus, très à propos, de quelques-unes des pensées les plus harmonieuses et les plus admirées de leurs prédécesseurs. Les autres — ceux dont l’œuvre toute provisoire ne devait se perpétuer que dans la mémoire indulgente des visiteurs de 1900, — n’étaient point obligés à de tels scrupules, et leur passion novatrice pouvait s’emballer sur une route sans barrière.

Pour s’exprimer, elle choisit le plâtre. La chose est fort curieuse, car c’est le fer dont tout ici semblait présager le triomphe. Non seulement le fer a repris en sous-œuvre nos vieilles architectures et conquis par son audace, sa légèreté et son prix de revient des clientèles de plus en plus nombreuses, mais il s’était révélé, il y a onze ans, capable de beauté et de grâce, apte à être habillé et paré. L’Exposition de 1889 fut pour lui une triomphale entrée dans le monde des arts. Le Champ-de-Mars était rempli des temples qu’il s’était élevés à lui-même. Tout seul, il avait réalisé les massives courbures de la galerie des Machines et les souples élancements de la tour Eiffel ; revêtu de bleu ciel et associé à la brique blanche et à la