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la chronique

Ainsi s’exprimait, le 8 septembre dernier, la rédaction d’un journal qui, sans être aveuglément ministériel, a soutenu la politique générale du cabinet Waldeck-Rousseau. De son propre aveu, la question des grèves a revêtu un aspect nouveau et plus sérieux ; que l’on rapproche les unes des autres, les leçons que comportent la grève du Creusot et celles de Marseille et du Havre on arrivera à cette conclusion que si, d’une part, le gouvernement est de plus en plus poussé à intervenir dans ces conflits, il lui devient, d’autre part, de plus en plus difficile de préserver la neutralité sans mettre en péril soit l’ordre public, soit la liberté. Il était de l’intérêt des socialistes français que les pouvoirs publics fussent acculés à cette impasse, car la nécessité de s’ouvrir une issue en établissant une législation nouvelle, s’impose dès lors, et ils peuvent espérer — en ce moment — que cette législation sera conforme à leurs désirs. C’est ce que M. Millerand a parfaitement compris.

Les Réformes de M. Millerand.

Il est assez difficile d’en déterminer le nombre et l’étendue. La majorité du Parlement n’étant