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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/45

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de france

avec une plus forte majorité que l’année précédente.

Les élections sénatoriales du 28 Janvier, bien que coïncidant avec le procès qui se plaidait devant le Sénat érigé en Haute-Cour de Justice, n’eurent pas de signification très marquée. On nota le succès dans la Loire-Inférieure du général Mercier et l’insuccès à Paris d’un radical bien connu, M. Ranc, qui avait certainement des titres à la fidélité de ses électeurs. Dès ce moment se préparait, dans la capitale, le triomphe des nationalistes, triomphe si complet qu’au sein du nouveau conseil municipal élu le 6 Mai, ils se trouvèrent jouir d’une majorité considérable. Ce résultat imprévu qui rappelait la fameuse élection du général Boulanger en Janvier 1889, causa naturellement une grande sensation dans le pays. Il ne parut pas cependant qu’en cette circonstance Paris eût été l’avant-garde de la France. Le parti nationaliste avait évidemment affirmé sa force un peu partout, mais plutôt par le nombre des suffrages groupés sur ses candidats, que par celui des sièges conquis. Plus heureux, les socialistes conservaient leurs positions et en occupaient de nouvelles sur divers points du territoire. De tout cela rien de