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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/46

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la chronique

très net ne se dégagea qui permit de dire si la majorité de l’opinion était ou n’était pas en faveur du cabinet.

Le cabinet Waldeck-Rousseau.

Après la chute du cabinet Dupuy (juin 1899), le Président de la République éprouva quelque difficulté à trouver de nouveaux ministres. M. Waldeck-Rousseau, sénateur de la Loire, auquel il s’était adressé dès le début de la crise, avait, après de nombreux pourparlers, renoncé à former un ministère. Quelques jours plus tard, on apprit que M. Poincaré, député de la Meuse, et ancien ministre de l’Instruction Publique, à qui M. Loubet avait fait appel ensuite, venait d’échouer également. Les journaux, dévoués à M. Méline, lequel, on s’en souvient, avait été le concurrent malheureux de M. Émile Loubet à la Présidence (février 1899), firent grand bruit de cette double aventure et s’en réjouirent bruyamment : il semble que leurs commentaires désobligeants aient piqué au vif M. Waldeck-Rousseau et surtout son entourage.

Ancien collaborateur de Gambetta, avocat