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ment formé entre la vieille France et la jeune Amérique. Depuis lors, chose curieuse, personne n’avait songé à le renouer. La France s’est obstinée à rivaliser avec les États-Unis sur le terrain économique et commercial ; elle ne s’est pas avisée de la possibilité pour elle d’exporter des idées ni de la supériorité incontestable qu’aurait ce genre de produits sur le marché du Nouveau-Monde. Les universités des États-Unis livrées à leurs propres ressources ont parfois vainement appelé des professeurs de langue et de littérature Françaises et beaucoup de chaires de Français furent occupées par des Allemands faute de titulaires Français.

Depuis dix ans, les choses ont beaucoup changé. La fondation des conférences Françaises à Harvard par M. James H. Hyde, la création par M. de Coubertin de Debating prizes qui se disputent annuellement dans les universités de Harvard, Palo Alto, Princeton, Johns Hopkins, Tulane et Californie, les progrès incessants de l’Alliance Française, société fondée pour propager au loin notre langue, les institutions établies à Paris, à Montpellier et dans d’autres villes encore pour attirer et aider les étudiants transatlantiques, les