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L’évolution de la tapisserie.

Les Gobelins ont tissé principalement, au cours de leur existence, des « suites », des copies de tableaux, des portraits et des meubles. Les « suites » comptent parmi leurs productions les plus parfaites. Il suffit de citer la fameuse Histoire de Don Quichotte de Coypel, commandée en 1723 par le duc d’Antin, et qui eut un tel succès qu’elle demeura constamment sur le métier pendant près de soixante ans, les Actes des Apôtres de Raphaël, les Saisons et l’Histoire d’Alexandre de Le Brun, les mois d’Audran, l’Ancien Testament de Coypel, les Chasses de Louis XV d’Oudry ; ces « suites » là sont les plus célèbres, mais il en est bien d’autres qui les égalent presque en perfection comme composition et comme travail. C’est à partir de 1748 que les Gobelins commencèrent à fabriquer du mobilier ; on en faisait déjà à Beauvais, dès 1724 ; il ne paraît pas que les premiers essais aient pleine-