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la chronique

premiers à profiter. Par goût les Anglais se portaient vers nous ; leur intérêt acheva de les y pousser.

Visites et poignées de mains.

Après les chefs d’État, ce furent les parlements qui voulurent se visiter. Sous la conduite du baron d’Estournelles, président du groupe français de l’arbitrage, un certain nombre de députés se rendirent en Angleterre et, quelques mois après, les membres de la chambre des Communes, — plus d’une centaine, — vinrent à Paris ; il y eut, dans l’un et l’autre cas, abondance de banquets, de toasts et de divertissements ; l’éloquence ministérielle ne fit point défaut à ces agapes ; le roi par un message, le président par une réception s’associèrent aux fêtes. Dans l’intervalle un traité d’arbitrage avait été signé à Londres entre lord Lansdowne et M. Paul Cambon, ambassadeur de la République. Les termes en étaient savamment calculés pour l’effet ; mais autant les stipulations affirmatives apparaissaient à l’examen vagues et imprécises, autant les préoccupations restrictives