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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/137

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de france

donné un acquiescement solennel, il ne s’ensuit pas qu’il soit au pouvoir de Pie x de le supprimer ; le pape pourrait tout au plus en embarrasser mais non point en arrêter le fonctionnement ; et quand même le Concordat n’existerait plus, le gouvernement ottoman se trouverait dans l’impossiblité d’y puiser un argument légal pour se refuser à l’exécution des clauses par lesquelles il se trouve lié. Tout autre est le protectorat dont la France a joui longtemps en Extrême-orient ; celui-là n’est stipulé dans aucun traité ; les actes qui le constituent émanent du Saint-Siège et il suffirait qu’un nonce apostolique s’installât à Pékin, en successeur du célèbre Montecornivo — pour qu’il n’en restât rien. Mais, à vrai dire, en reste-t-il grand chose ? On ne saurait le prétendre. Depuis six ans, la physionomie du Céleste empire et surtout ses rapports avec les puissances européennes ont changé de fond en comble. La France qui n’a même pas recueilli le commandement suprême de l’armée internationale envoyée au secours des légations assiégées dans Pékin, peut-elle prétendre plus longtemps à la protection exclusive des communautés chrétiennes et comment oublier, du reste, que l’acte de violence par