jours absolu : il y a cassure pour ainsi dire. Entre Français et Italiens les transitions sont indistinctes ; point d’angles ni de brusques oppositions ; dans tout l’orient les deux langues voisinent ; les indigènes glisseront de l’une à l’autre sans grande peine. Il y a beaucoup de moines italiens inoccupés ; le gouvernement les a jadis dispersés ; ils sont prêts à se reformer, et pour des besognes plus actives, moins contemplatives.
Il y aurait bien, pour prendre la place des congréganistes venant à manquer, les missionnaires protestants français et les représentants des associations laïques d’expansion nationale. Seulement les premiers sont en trop petit nombre pour suffire à une telle besogne ; il y a, de plus, ce danger qu’ils trouveraient sur plus d’un point du globe leurs intérêts confessionnels aux prises avec leurs devoirs patriotiques ; la propagande anti-française à Madagascar par exemple, et à Tahiti, a été longtemps associée au prosélytisme protestant et il en reste quelque chose. Mais l’objection principale c’est encore ce fait, que la république ne saurait décemment subventionner les missionnaires d’un culte dont ne se réclame qu’une très petite minorité de Français sans accorder aux missionnaires