Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
193
de france

La décadence de Paris.

Au début du xive siècle, Paris était devenu le centre international de l’activité artistique. Ses enlumineurs jouissaient d’une réputation universelle et justifiée ; ses peintres aussi. Du Hainaut, du Brabant, des Flandres méridionales « toutes provinces de langue et de culture françaises, écrit M. Lafenestre, gouvernées par des princes vassaux et parents du roi de France » accouraient de jeunes artistes désireux de parfaire leur éducation technique, avides de progrès et de renommée. C’était l’époque où la Flandre septentrionale d’une part, où Sienne et Florence de l’autre voyaient s’affirmer l’individualité de leurs écoles naissantes. Des peintres italiens venaient à Paris. Philippe-le-Bel, en 1304, reçut à sa cour trois d’entre eux à l’heure même où il envoyait à Rome, en le chargeant d’une importante mission, un peintre français, Étienne d’Auxerre. Lorsqu’en 1309 les papes furent installés à Avignon, les rapports entre Paris et la péninsule devinrent plus aisés et plus fréquents. Avignon fut à son tour une sorte de carrefour cosmopolite tandis qu’en province le goût des arts se répandait faisant