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était excellente et, pour l’apprécier à sa juste valeur, il convient de se rappeler que l’espionnage n’est point envisagé sous le même angle en Allemagne qu’en France.

Quelques années plus tard, au cours de ses habituelles croisières sur les côtes de Norwège, le yacht impérial vint jeter l’ancre au fond d’un fiord aimé des touristes, près de la frégate-école qui promenait les futurs officiers de la marine française. La rencontre était préméditée par l’empereur mais le gouvernement de la République n’en avait pas été avisé. Il y eut quelque surprise à Paris lorsque l’on apprit la présence de l’empereur d’Allemagne sur le pont d’un navire français mais l’opinion, appréciant la chaleur du message envoyé par Guillaume ii au chef de l’État, approuva de même les termes courtois quoiqu’un peu froids de la réponse du président Loubet.

La détente.

On a souvent répété en Allemagne — et parfois en France — que ces avances si caractérisées de Guillaume ii n’avaient produit aucun résultat et que ceux-là même qui en étaient l’objet les