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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/111

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définie basée sur une modification progressive des rapports sociaux ; ce ne fut pas au hasard d’un désordre capricieux. D’autre part, grâce à la réintégration dans le budget de la plupart des dépenses qui formaient jusque-là des comptes à part, on réalisa enfin l’unité budgétaire. Les électeurs purent y voir clair et ce fut en connaissance de cause qu’ils consentirent aux sacrifices qu’on leur demandait. Grâce à ces sacrifices, aux efforts ingénieux et persévérants de M. Rouvier, le déficit annuel, après s’être atténué graduellement, en arriva en 1890 à n’être plus que de 177 millions ; puis il oscilla entre 50 et 100 millions et descendit en 1897 à 7 millions. L’année 1898 se solda par un excédent de 28 millions. Le budget de 1899 s’équilibra tout juste. En 1900 les insuffisances reparurent ; en 1901 après une année d’Exposition universelle, on les vit avec surprise s’élever à 209 millions et à 179 l’année suivante[1]. Puis les excédents dominèrent en 1903, 1904 et 1905. Toutefois il n’est possible de retenir maintenant que celui de 1904 ; les deux autres n’existent plus

  1. Voir la Chronique de France de 1901, pages 118 et 119.