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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/161

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de france

de Fou-Tchéou par l’amiral Courbet ne chercherait à s’en glorifier et à rappeler la valeur de ceux qui prirent part à cet exploit. D’autant que le grand chef qui les dirigeait, aussi soucieux de la vie des hommes que de la gloire de la patrie, atteignit ce jour-là le résultat le plus considérable puisqu’il mit fin à la guerre et consacra la possession de l’indo-Chine — avec un minimum de pertes, un minimum qui, croyons-nous, n’avait jamais été atteint en aucun temps et par aucune nation. Cette particularité aurait pu peut-être faire supporter par les pacifistes outranciers le rappel à Marseille de ces deux noms inoubliables : Fou-Tchéou et Courbet, Combien d’autres, revêtus d’une gloire moins étincelante, auraient été dignes pourtant d’y figurer en bonne place et quel hommage ne devait-on pas en cette circonstance chercher à rendre à tous les petits soldats obscurs tombés au champ d’honneur, ouvriers du grand œuvre dont on célébrait précisément les féconds résultats.