Moyne, frère aîné de Charles, était fixée à Rouen ; elle était représentée par deux fils de ce dernier, l’un qui avait succédé à son père dans la profession de maître chirurgien juré, membre de la confrérie des saints Côme et Damien — l’autre qui de quartenier s’était élevé au rang de conseiller-échevin de la ville de Rouen et de secrétaire du roi. Une deuxième branche était représentée par par Jean-Baptiste Le Moyne de Martigny, né au Canada en 1662 et qui s’illustra à Terre-Neuve et dans la baie d’Hudson sous les ordres de son cousin d’Iberville. La troisième branche comprenait les onze fils de Charles Le Moyne, c’est-à-dire d’Iberville, Bienville et leurs frères. Soit en tout, pour cette seule génération, quatorze représentants mâles parmi lesquels on ne trouve que trois sédentaires. Tous les autres étaient occupés à guerroyer aux embouchures du Saint-Laurent et du Mississipi. L’un deux avait pourtant pris part à la guerre de Flandre comme page du maréchal d’Humières, position enviée qui aurait pu lui ouvrir le chemin de la faveur royale. Mais — élève de marine avant d’être page — il préférait comme adversaire l’Anglais à l’Autrichien parce que la guerre, là-bas, se faisait à moitié sur l’eau, qu’elle
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