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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/303

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problèmes et solutions

tique : il en faut d’autres, plus fréquents ; il faut des prix et des applaudissements.

Le problème est donc d’introduire dans nos mœurs scolaires des jeux qui présentent ce triple caractère : la variété, le groupement, la popularité ; c’est-à-dire qu’il y en ait pour tous les âges et pour toutes les aptitudes, qu’ils soient organisés par les joueurs eux-mêmes se groupant à leur guise et qu’enfin ils excitent l’émulation et l’enthousiasme. Pour cela il y a de sérieuses difficultés à vaincre, dont quelques-unes particulières à la France. La première de toutes provient de la situation de nos collèges, presque toujours établis dans des villes, chef-lieux de département ou grands centres d’industrie et de commerce ; à peine compte-t-on quelques exceptions. Le nombre des élèves est également un obstacle quand il s’agit de jeux qui n’en peuvent naturellement grouper que quelques-uns. Multiplier les groupes devient alors nécessaire ; c’est une dépense de place et d’argent. Or, dans les grandes villes, le terrain est très cher, et d’autre part, bien des parents, qui se gênent déjà pour mieux élever leurs enfants, ne se soucient