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la question des externats

existent pas moins ; il s’agit de combler les lacunes, d’éviter les dangers, en un mot de perfectionner une forme d’éducation destinée à rendre de grands services. Cherchons donc des solutions aux problèmes suivants : d’abord, l’emploi des soirées. Le retour à la maison paternelle s’opère avant ou après le dîner ; il y a une foule de distractions mondaines auxquelles les enfants ne doivent point participer et, d’autre part, il est bien utile pour eux de prendre au moins un repas hors du collège, afin de pouvoir perdre chaque soir les petites habitudes malpropres qu’ils prennent chaque matin au réfectoire. À part les maisons où l’on reçoit par obligation officielle ou autre, les grands dîners et les grandes réceptions peuvent ne pas se renouveler très fréquemment, et la plupart du temps les enfants sont à leur place dans le salon de leurs parents ; il n’y a guère de meilleur moyen de les habituer à la fréquentation de la bonne société et d’éviter cette fâcheuse alternative d’en faire ou des ours incapables d’adresser la parole à une femme, ou des coureurs de bals menant une existence insipide et débilitante. Mais il y a une autre question : celle de tous les soirs, et je crois que la solution en était indiquée par le père de deux petits diables quand il disait récemment à un membre de notre comité : « Tâchez que, dans les demi-pensions, les maîtres s’occupent des récréations et ne s’en reposent pas