province, hormis ceux des plus grandes villes et de quelques cités maritimes, seront des lycées d’externes entourés comme Condorcet de diverses institutions ; ce sera une véritable pépinière pour les concours de jeux. Ajoutez qu’à Paris il y a plus qu’ailleurs ce qu’on appelle « les dangers de la voie publique ». Je n’ai jamais très bien compris qu’on mit l’article au pluriel : oui, à certaines heures et dans certaines rues, il y a un danger ; quant à ce que l’on voit et à ce que l’on entend sur la voie publique, beaucoup d’éducateurs n’y prennent pas garde et je suis bien de leur avis. Habituez donc vos enfants à voir ce qu’ils n’ont pas encore l’idée de regarder et même au besoin à entendre ce qu’ils n’ont pas l’idée d’écouter : ce sera un grand service que vous leur rendrez. Le procédé ressemble quelque peu à la vaccine ; mais au fond qu’est-ce que l’éducation si ce n’est une suite de vaccines ?
Il n’en est pas moins vrai que dans les villes de province on peut laisser une plus grande liberté aux externes et aux demi-pensionnaires, et que cela facilitera les jeux qui sont, je le répète, le complément nécessaire de l’externat.
Le pire inconvénient de l’externat, surtout à Paris, c’est de traîner à sa suite une période d’internat forcé ; bien des gens ne veulent pas, ou même ne peuvent pas s’astreindre à ne s’absenter