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la question des externats

de Paris que deux mois par an ; ils se séparent donc de leurs enfants en juin et juillet, en octobre aussi et les laissent aux mains de marchands de soupe recommandés par les collèges : cette pratique est détestable. Ces intérieurs de fantaisie défient toute description : la patronne flirte avec les élèves, ou bien c’est la bonne ; le patron raconte à table des histoires extraordinaires ; il profite de ce qu’il a tant de bouches à nourrir pour inviter « ses amis » à dîner ; sa femme invite les siennes à danser, afin d’utiliser ses jeunes pensionnaires ; en échange de leurs complaisances on ne les surveille plus du tout, mais on dresse une longue liste des objets qu’ils n’ont pas cassés ; les parents crient, on se dispute et l’année suivante cela recommence avec d’autres élèves, car dans ces boîtes-là on ne retrouve jamais deux fois les mêmes.

Je n’ai pas la prétention que le sport puisse remédier directement à cet inconvénient-là ; je me borne à le signaler parce qu’il touche à la question des externats : il ne doit pas être très difficile aux parents de trouver une combinaison meilleure. Mais, à propos du sport, j’éprouve le besoin, lecteur, de vous faire une déclaration.

Au Lecteur.

Dans un livre précédent que je vous engage à lire si vous ne l’avez déjà lu, parce qu’il ne peut man-