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Page:Pierre de Coubertin - L’Éducation anglaise en France, 1889.djvu/165

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notre plan stratégique

ne joue pas parce que le jeu n’est ni attrayant ni à la mode. Occupez-vous, c’est fort bien, de refaire les programmes ; nous, nous referons les jeux. Et, comme il y a une étroite relation entre le physique et le moral, nous prétendons ainsi et du même coup changer le cours des idées de nos collégiens, rendre la liberté possible pour eux, en faire des êtres virils Mais le côté intellectuel nous reste étranger ; nous le laissons à d’autres. Voilà ce qui nous a guidés jusqu’ici et ce qui nous guidera dans l’avenir, c’est notre principe fondamental Et, tenez, l’instruction et l’éducation sont si indépendantes l’une de l’autre que vous pourriez tripoter indéfiniment les programmes sans arriver au moindre résultat physique ou moral : au contraire, il vous serait impossible de toucher au physique sans atteindre le moral !

« Les parcs scolaires ? Eh bien ! mais ils se feront, les parcs scolaires ; le principe en est admis, seulement il faut un peu de patience. Nous avons besoin de pas mal d’argent et d’étudier au préalable les questions accessoires, celle des transports par exemple. Il est très simple de vous figurer ce que sera un parc scolaire, un jeudi ou un mercredi de l’an de grâce 1892 : le spectateur aura devant ses yeux des champs d’herbe, bien unis, entourés d’une haie ou d’une petite barrière ; il y verra des enfants qui jouent ; d’autres assis, causant avec