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le choix des carrières

neurs et des distinctions, on leur fasse la grimace ? Il n’y a pas de blason en France si vénérable ou si bien doré qu’il soit auquel l’École centrale, l’École des mines, l’École polytechnique, l’École normale ne soient susceptibles d’ajouter de la gloire et de l’honneur. Cela a l’air d’une vérité de M. de la Palice, n’est-ce pas ? Eh bien ! cette vérité est universellement méconnue. On accepte encore de l’entendre formuler, mais qui ose l’appliquer ? Bien des fois sans doute, dans des demeures princières, dans les palais du high-life, de grandes intelligences se sont rencontrées qui, bien dirigées et bien cultivées, auraient pu habiter brillamment les palais de la science ; mais les exigences mondaines étaient là avec tout leur réseau de pratiques étroites, mesquines et aussi des principes de caste qui ne sont plus depuis longtemps ni explicables ni excusables. — Et l’héritier de tel nom illustre ou de telle grande fortune n’a pas eu le choix, il est entré à Saint-Cyr, parce que cette carrière était la seule qui lui fût permise ; il n’en avait pas le goût et il a donné sa démission en se mariant À présent il fait de la politique et sa politique est mauvaise, parce qu’il est ignorant.

Certaines écoles, pour n’avoir pas l’éclat de celles dont je viens de parler, n’en ouvrent pas moins d’utiles et intéressantes carrières ; tout ce qui touche à l’agriculture devrait particulièrement