Page:Pierre de Coubertin - L’Éducation anglaise en France, 1889.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
appendice

À ce titre j’ai cru pouvoir vous demander à tous votre appui, heureux de rattacher une œuvre dont les destinées s’annoncent prospères, aux Unions qui constituent une élite dans la partie pensante et agissante de la nation. Votre appui, cela ne veut pas dire seulement les dons que quelques-uns peut-être voudront bien nous faire, pour la création de nos parcs scolaires et l’organisation de nos concours athlétiques : cela veut dire surtout cet appui moral qui est une si grande force. Parlez de nous et faites-nous connaître ; prêtez intérêt à toutes nos innovations. Vous pouvez même quelque chose de plus ; à Paris, à côté de quelques facilités appréciables, nous nous trouvons en face de difficultés sans nombre : les distances sont grandes ; pour avoir des terrains de jeu, il faut ou aller les chercher très loin ou les payer très cher ; à un autre point de vue, la liberté que nous réclamons pour les enfants présente ici des dangers qui sont bien moindres dans les villes de province. Beaucoup d’entre vous, messieurs, habitent constamment la province ou y passent une grande partie de l’année ; c’est à ceux-là que je m’adresse en les priant de jeter les yeux autour d’eux et d’examiner la situation des collèges qui sont à leur proximité. Ils pourraient y provoquer des réformes considérables et bienfaisantes, y introduire la nouvelle discipline qui donne en ce moment à l’école Monge des résultats si satisfaisants, y favoriser la fondation d’associations sportives, y développer l’initiative individuelle. — S’ils veulent grouper, pour accomplir cette besogne, les bonnes volontés locales et former des comités à l’instar du nôtre, nous serons à leur constante disposition pour les aider et les soutenir dans cette tâche, — tâche restreinte, mais déjà bien utile, s’ils ne cherchent qu’à remédier au surmenage, en donnant comme contrepoids à la fatigue intellectuelle les exercices physiques ; — tâche bien plus vaste, s’ils cherchent comme nous à faire pénétrer par les jeux dans l’éduca-