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Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/26

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autour de new york.

il n’y a que la volonté de l’homme qui se montre dans sa force et son audace.

Tout en regardant par les fenêtres, nous devisions, le professeur Sloane et moi, de la pluie et du beau temps, des Mormons, du congrès des « Trois Amériques » qui va se réunir à Washington, des salaires des professeurs, qui sont moins bien traités ici qu’en Angleterre Et Princeton apparaît dans la nuit noire,… de grands édifices au penchant d’une colline, jetant du feu par les innombrables fenêtres de leurs façades.

Le lendemain, nous parcourons toute l’Université. La journée commence par une « lecture » ; le professeur fait un cours de science politique et sociale et étudie les diverses phases de la formation des États ; une cinquantaine d’étudiants l’écoutent avec attention ; sur leurs visages apparaît le même caractère d’inachèvement que je remarquais hier dans les villes et sur le bord des routes. La race n’est pas marquée ; elle ne semble pas définitive et n’a pas encore de type. Quelques chevelures blondes, une paire d’yeux bleu pâle révèlent, çà et là, l’origine britannique, mais la plupart de ces