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III

La Muse à Paris


Lautre soir, fatigué, j’abandonnai ma lyre
Pour un simple journal, où, surpris, je pus lire
Parmi les étrangers cités au memento :
Hôtel Continental : La princesse Erato.

 Erato ! quel beau nom, c’est une grande dame
D’Athènes, de Scyros, de Sparte ou de Pergame,
Une fille des rois dont le palais détruit,
Après tant de splendeurs, de festins et de bruit,
Après tant de combats, de crimes, de désastres,
Ne. voit que des serpents au pied des blancs pilastres
Restés encor debout. Et, la nuit, je rêvai
D’une brune Erato ; lorsque je me levai