Page:Pinard - F. de Lesseps, 1883.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

seps se rend à Rome avec la volonté de se conformer le plus strictement possible aux décisions de l’Assemblée et aux « directions » de ses supérieurs.

On peut lire le récit, accompagné de pièces officielles, de cet épisode décisif de sa vie dans une brochure qu’il publia à son retour, adressée au Conseil d’État : Ma mission à Rome en 1849.

Aux premiers jours il doit s’apercevoir que le général Oudinot, chef du corps expéditionnaire, obéit à des instructions différentes des siennes, à une politique hostile à celle de la Constituante : il tend à l’écrasement de la République romaine et à la restauration du pape.

Les relations entre le plénipotentiaire français et le triumvirat romain laissent de nobles traces. Notre ministre reconnut sans doute la beauté de la cause défendue par Mazzini, le grand patriote italien sut reconnaître la loyauté des efforts de notre concitoyen.

Quel bel ultimatum funèbre des triumvirs : « Le peuple romain a le droit de trouver dans la France fraternité et non protection, dont la demande serait interprétée par l’Europe comme un cri de détresse. Ce cri de détresse ne lui