Page:Pinard - F. de Lesseps, 1883.djvu/18

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tat des études suivies ; très peu de théorie. Ce n’est pas un homme de principes immuables, il adopte ceux dont l’expérience lui a démontré la supériorité : des principes pratiques, une philosophie large toute de développement et de liberté ; l’encouragement à la concurrence et à l’initiative personnelle et collective, la place au soleil pour tout travailleur ; ne jamais rien empêcher : toujours étendre, jamais restreindre : un optimisme constant malgré les avanies du sort ; convaincu de la bonté naturelle de l’homme comme d’autres le sont de sa perversité, disant souvent : « Les hommes, comme les chevaux, ne sont méchants que parce qu’ils ont peur » ; donc, indulgent pour les faiblesses humaines, mais mordu au cœur d’une haine durable contre les doctrinaires, ayant horreur des ivrognes et des voleurs, à toute heure très accessible et gai.

Il suit une règle de conduite qui est condamnée comme dangereuse par le théoricien absolutiste : La reconnaissance du fait accompli.

Comme il veut qu’on reconnaisse les faits qu’il accomplit, il reconnaît les faits accomplis par les autres.

Comment rendre le projet de percement de