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Je greluchonne alors aussi, sans hésiter,
Et par toi-même, enfin, étendu sur ta couche,
Je me suis bien souvent fait chier dans la bouche…
Mais je ne prétends pas à la même putain
Pour l’existence entière enchaîner mon engin :
J’aime à changer de con ! Toi-même, ce me semble,
Si mon vit t’a foutue, et si souvent, ensemble,
Nous avons parcouru la route du plaisir,
Avec plus d’un miché je t’entendis jouir !…
Que de fois je t’ai vue, au milieu d’une orgie,
Toute nue, animée, et la motte rougie,
Par tous les conviés qui te faisaient la cour
Te laissant peloter, les branler tour à tour…
Nul regret en tes yeux ne venait apparaître :
Tu riais, tu chantais, et tu paraissais être,
S’il ne t’arrivait pas de piquer ton renard,
Heureuse comme un dieu, de vivre au lupanar…