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Florence a soumis à son joug les campagnes avoisinantes.

Au surplus, nous touchons ici à des événements qui ne se déploieront avec toutes leurs conséquences qu’à partir du début du xiiie siècle. Il nous suffit d’avoir indiqué rapidement une tendance qui ne fait encore que se manifester à l’époque des origines. Notre dessein n’était que de caractériser la ville du Moyen Âge après en avoir décrit la formation. Encore une fois, nous n’avons pu qu’en marquer les traits principaux et la physionomie que nous en avons esquissée, ressemble à ces figures obtenues en photographiant les uns sur les autres des portraits superposés. Les contours en expriment un visage commun à tous et n’appartenant exactement à aucun d’eux.

Si l’on voulait, en terminant ce trop long chapitre, résumer en une définition ses points essentiels, peut-être serait-il possible de dire que la ville du Moyen Âge, telle qu’elle apparaît dès le xiie siècle, est une commune vivant, à l’abri d’une enceinte fortifiée, du commerce et de l’industrie et jouissant d’un droit, d’une administration et d’une jurisprudence d’exception, qui font d’elle une personnalité collective privilégiée.