Page:Pitzipios-Bey - L’Orient, les réformes de l’Empire byzantin, 1858.djvu/242

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fait par son messager, et devient du nombre des menteurs.

XV. — « Si les chrétiens veulent réparer leurs églises, leurs monastères et les autres lieux où ils font le service divin, et qu’ils aient besoin de l’assistance et de la libéralité des musulmans, ceux-ci sont obligés d’y contribuer de tout leur pouvoir et de leur accorder ce qu’ils demandent, non pas à dessein de le redemander ou d’en tirer une récompense, mais gratuitement, comme une marque de leur bonne volonté pour la religion chrétienne, pour obéir au traité fait par le messager de Dieu, et en vue de l’obligation qu’ils ont de l’exécuter.

XVI. — « Ils n’opprimeront aucun d’eux vivant parmi les musulmans, ils ne les haïront point, ils ne les obligeront point à porter des lettres ou à servir de guides, et ne leur feront violence en quelque manière que ce soit ; car celui qui exerce sur eux ces sortes de tyrannies est un oppresseur, un ennemi du messager de Dieu et un rebelle à ses commandements.

« Voilà les choses qui ont été arrêtées entre Mahomet le messager de Dieu et les chrétiens.

« Les conditions auxquelles je les engage en conscience, sont :

« 1o. Qu’aucun chrétien n’entretienne un soldat ennemi des musulmans, et qu’il ne le reçoive point en sa maison soit en public ou en secret ; qu’il ne donne aucune retraite à un ennemi des musulmans, et qu’il ne souffre point qu’il fasse séjour dans leurs maisons, dans leurs églises ou dans leurs couvents de religieux ; qu’il ne fournisse point sous main le camp de leurs ennemis, d’hommes, d’armes et de chevaux, et n’ait aucune correspondance ou engagement avec eux, soit par écrit ou autrement ; mais que, se retirant en quelque lieu de sûreté, ils songent à leur propre conservation et à la défense de leur religion.